A l’heure où l’incertitude est la nouvelle norme, que ce soit sur le plan sanitaire ou économique, les organisations ont au moins une certitude : le télétravail est là pour durer, en leur sein et chez leurs prestataires. Dopé par les mouvements sociaux dans les transports, imposé dans l’urgence avec les mesures gouvernementales de confinement, le télétravail concerne 40% des actifs. En 2017, ils n’étaient… que 3% à travailler au moins un jour par semaine en télétravail ! Les informations les plus stratégiques de l’entreprise, qu’elles soient financières, commerciales, sur l’innovation ou sur les ressources humaines se retrouvent donc disséminées massivement hors des locaux de l’entreprise, stockées et transmises en clair chaque fois qu’elles ne sont pas chiffrées. Dans une organisation du travail qui s’est digitalisée à marche forcée et dans un contexte de difficultés économiques accrues, la menace de fuite d’informations sensibles au sein même de l’entreprise, vers la concurrence ou vers des cybercriminels est plus prégnante que jamais.
Dès lors le chiffrement s’impose. Mais que faut-il chiffrer ? Chiffrement des communications de tous types, des emails aux visio-conférences, des informations stockées sur les ordinateurs, dans le cloud, dans les solutions collaboratives de partage d’information, la liste est longue. Et comment chiffrer ? Un chiffrement de bout en bout est-il toujours possible ? Quels mécanismes pour les échanges de clés ? Et quels sont les vrais freins au chiffrement : la technologie ou ses utilisateurs, y compris les décideurs ? Et si le chiffrement était bien plus qu’une question technique, presque une nouvelle façon de vivre sa vie personnelle et professionnelle connectée?
Ont été accueillis pour en discuter Arnaud Laprévote, PDG de Lybero, Vanessa de Chambrun, Directrice Commerciale France de PrimX, et Arnaud Martin, RSSI du Groupe Caisse des Dépôts.
