600 000 postes vacants dans la cybersécurité aux États-Unis

La pandémie de Covid-19, qui a accéléré la digitalisation de la société, les attaques répétées contre des infrastructures critiques américaines, le contexte géopolitique mondial : autant de facteurs qui expliquent une inquiétante aggravation de la pénurie de talents aux États-Unis dans le secteur de la cybersécurité.

Selon les derniers chiffres fournis par CyberSeek, la cybersécurité emploierait plus d’un million de personnes aux États-Unis, mais compterait près de 600 000 postes vacants, dont 560 000 dans le secteur privé. Sur les 12 derniers mois, les offres d’emploi en cybersécurité ont augmenté de 29 %, contre 16 % habituellement.

La pénurie est particulièrement criante pour les petites organisations, municipalités, cabinet d’avocats, hôpitaux, PME, qui ne peuvent offrir des salaires assez élevés pour attirer les rares spécialistes disponibles, ce qui les rend d’autant plus vulnérables aux cyberattaques.

En novembre 2021, le Département de la Sécurité Intérieure a d’ailleurs mis en place un nouveau système d’embauche des personnels en cybersécurité, avec des grilles salariales revues à la hausse : un travailleur fédéral de cybersécurité peut désormais gagner jusqu’à 255 800 dollars annuels, un salaire équivalent à celui de la vice-présidente Kamala Harris.

Jen Easterly, directeur de la CISA, estime que, sans un plan public de très grande envergure, le nombre d’emplois non pourvus dans la cybersécurité pourrait atteindre 3,5 millions d’ici 3 ans.