Afrique : la fraude à l’identité numérique en plein essor

La société panafricaine de vérification d’identité numérique Smile Identity a récemment publié un rapport baptisé « The 2022 State of KYC in Africa ». En s’appuyant sur environ 50 millions de vérifications KYC en Afrique, en 2022, on apprend dans l’étude que le taux de fraude est en hausse de 28 % par rapport à 2021.

Comme la numérisation grandissante des usages induit une forte hausse de ces authentifications, le nombre total de fraudes a explosé. Des cas d’usage sensibles sont particulièrement concernés, comme les transactions bancaires via les terminaux mobiles.

« Si la tendance sur trois ans suggère une trajectoire ascendante de la fraude, il est intéressant de noter que le pourcentage de tentatives frauduleuses a légèrement diminué au cours du second semestre 2022 », lit-on toutefois dans le rapport.

Smile Identity se félicite notamment d’un recours accru aux identités numériques liées à des données biométriques. Au Nigeria, 94 millions de personnes utilisent déjà des données biométriques dans le cadre du NIN (National Identification Number). Des programmes du même genre sont en cours de déploiement en Ouganda ou au Kenya.

Or, les contrôles KYC biométriques sont les plus efficaces pour identifier les usurpations d’identité. Au contraire, selon les analyses de Smile Identity, les contrôles KYC textuels en Afrique laissent passer 50 % de ces tentatives de fraude.

Le rapport contient aussi des typologies des fraudes les plus utilisées et des techniques pour les combattre.