Banques et obligataires vont prendre le contrôle actionnarial du géant informatique français, qui devrait revendre ses activités stratégiques à l’État français.

Atos a annoncé, le 30 juin 2024, avoir obtenu un accord de principe de ses créanciers, obligataires et bancaires, pour sa restructuration financière. Au terme de cette opération, la dette du groupe, actuellement de 4,8 milliards d’euros, sera réduite de 3,1 milliards d’euros, dont 2,9 milliards transformés en capital. L’accord prévoit également une augmentation de capital de 233 millions d’euros, garantie à 175 millions d’euros par les créanciers.

Ces derniers détiendront alors jusqu’à 99,99% du capital d’Atos. Les actionnaires actuels, s’ils veulent éviter une dilution massive, peuvent participer à cette ouverture de capital, jusqu’à hauteur de 25,9 % du total. Le groupe disposera par ailleurs d’entre 1,5 et 1,675 milliard d’euros d’argent frais, fourni à part égale par ses créanciers bancaires et obligataires, sous forme de dette.

L’accord prévoit de garantir « la préservation de l’ensemble du périmètre d’Atos », sous réserve de finaliser deux ventes d’actifs. Altern, la multinationale française d’ingénierie, doit ainsi racheter Worldgrid, la filiale d’Atos dédiée aux systèmes de contrôle nucléaire, pour 270 millions d’euros.

L’État français propose par ailleurs 700 millions d’euros pour acquérir les activités stratégiques et souveraines d’Atos. L’offre concerne les branches Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité) du géant informatique. Ce dernier l’aurait donc accepté. 

Cette annonce survient moins d’une semaine après le retrait du consortium Onepoint, choisi initialement pour mener la restructuration financière d’Atos. Elle écarte a priori définitivement du dossier le milliardaire tchèque Daniel Křetínský, qui avait déposé plusieurs offres de reprise de tout ou partie d’Atos. S’il aboutit, cet accord mettrait fin à plus de deux ans de négociations pour trouver une issue aux graves soucis financiers du géant français. 

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