
Le crime organisé emploie des pirates informatiques pour soutenir ses activités
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Le ministère de la Justice des États-Unis (DoJ) a publié, fin juin 2025, un rapport sur les efforts du FBI contre la « surveillance technique », qui analyse notamment les opérations cyber menées par le crime organisé. Les auteurs décrivent plusieurs cas de pirates informatiques recrutés par des organisations criminelles pour faciliter leurs opérations illégales.
En 2018, Joaquín Guzmán, alias « El Chapo », chef d’un des principaux cartels mexicains, s’est ainsi attaché les services d’un cybercriminel pour surveiller un agent du FBI. Le baron de la drogue, condamné à la prison à perpétuité en 2019, lui a notamment demandé d’identifier les sources de sa cible. Le cybercriminel a alors réussi à pirater le smartphone d’un attaché juridique collaborant avec cet agent, obtenant ainsi sa géolocalisation en temps réel.
En infiltrant le réseau de caméras de surveillance de Mexico, le pirate a pu repérer les faits et gestes du fonctionnaire dans la capitale mexicaine. « Selon l’agent chargé de l’affaire, le cartel a utilisé ces informations pour intimider et, dans certains cas, tuer des sources potentielles ou des témoins prêts à coopérer », lit-on dans le rapport du DoJ.
Les auteurs citent d’autres cas similaires. Des narcotrafiquants ont par exemple embauché un cybercriminel pour qu’il s’infiltre dans les SI des ports de Rotterdam et d’Anvers, afin d’y faciliter l’arrivée de cargaisons de drogue.