La messagerie ultra-sécurisée était, avant son démantèlement en 2020, plébiscitée par les criminels.

La justice suisse a rejeté, le 18 mars 2025, le recours d’un citoyen canadien, accusé d’être le directeur technique de la messagerie criminelle Encrochat, pour ne pas être extradé en France. Le parquet de Lille avait réclamé à Berne de lui livrer cet homme, arrêté le 9 juillet 2024, et qui devrait donc arriver prochainement sur le sol français.

La France détient déjà le directeur de la communication d’Encrochat, un autre Canadien, extradé en 2024 depuis la République dominicaine. Un procès des deux hommes pourrait donc avoir lieu à Lille dans les mois ou les années qui viennent.

Se présentant comme une simple messagerie ultra-sécurisée, l’application néerlandaise, dont les serveurs étaient situés à Roubaix, était massivement utilisé par des criminels. En 2020, les polices française, britannique en néerlandaise sont parvenues à infiltrer Encrochat : elles ont ainsi récupéré 115 millions de conversations, échangées par 60 000 utilisateurs, dont une majorité de criminels.

Selon un rapport d’Europol de 2023, cette opération aurait permis de déjouer une centaine de projets d’assassinats, de saisir des centaines de tonnes de stupéfiants et d’arrêter 6 558 suspects. Elle a également provoqué la fermeture de la messagerie, auto-dissoute en juin 2020.

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