Miné par le stress et le surmenage, un quart des RSSI envisage de jeter l’éponge

Deux enquêtes, publiées mi-octobre 2024, ont documenté le poids du stress et de l’épuisement chez les professionnels de la cybersécurité. La première, menée par la société de cybersécurité californienne BlackFog, s’appuie sur les réponses de 500 RSSI, en Europe et aux États-Unis. La seconde, publiée le 17 octobre 2024 par la plateforme de sensibilisation SoSafe, concerne les professionnels de la cybersécurité en France.

93 % des répondants de l’enquête de BlackFog confessent ainsi subir un stress excessifs. La quasi-totalité (98 %) déclarent effectuer au moins 9 heures supplémentaires par semaine, et 15 % plus de 16 heures. Cet excès de travail et de stress fragilise leurs vies personnelles : 69 % des répondants admettent avoir dû se retirer de certaines activités sociales. 45 % déclarent même avoir déjà pris des médicaments ou bu de l’alcool pour diminuer leur pression au travail.

Les causes de cette pression excessive sont identifiées : un manque de moyens financiers et de main d’œuvre qualifiée dans les équipes, combiné à des attaques toujours plus sophistiquées et au spectre toujours plus large. Ce mal-être généralisé provoque un légitime découragement : 24 % des RSSI cherchent activement à quitter leur poste, et 54 % de plus envisagent la « possibilité de nouvelles opportunités professionnelles ».

L’étude de SoSafe va dans le même sens. 56 % des professionnels de la cybersécurité interrogés ressentent de l’épuisement professionnel, dont 24 % à un niveau élevé. Cette fatigue a d’ailleurs des conséquences opérationnelles : 83 % des professionnels estiment qu’elle a causé des erreurs dans leur service, dont des failles de sécurité.