
Piratage de Free : la justice demande à Telegram de lui transmettre des informations-clés
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Le tribunal judiciaire de Paris a rendu, le 12 novembre 2024, une ordonnance en référé contraignant Telegram de lui transmettre les données personnelles du cybercriminel derrière le piratage de Free. Ce dernier aurait en effet utilisé la plateforme pour envoyer une demande de rançon de 10 millions d’euros en cryptomonnaie à Xavier Niel, PDG de la maison-mère de l’opérateur.
En octobre 2024, ce pirate, baptisé « [Z] [L] », a dérobé les données personnelles de 19,2 millions de clients de Free, dont 5 millions d’IBAN. Le 21 octobre 2024, il a envoyé quatre messages de demande de rançon, trois via la plateforme du délégué à la protection des données personnelles de Free, et un au compte Telegram de Xavier Niel.
Le tribunal judiciaire a donc demandé à la plateforme de lui fournir « tous les éléments permettant d’identifier la personne ». Les données réclamées incluent notamment l’identité civile de [Z] [L], les adresses IP recueillies et le numéro de téléphone utilisé pour la création de son compte.
En vertu de sa nouvelle doctrine prônant une pleine collaboration avec la justice, Telegram devrait probablement accéder à ces demandes. Rien n’indique toutefois que ces données permettront de remonter jusqu’à [Z] [L], qui peut avoir utilisé une fausse identité ou un VPN pour envoyer ce message.
Free, de son côté, n’a pas donné suite à ces demandes de rançon.