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Reprise d’Atos : Onepoint renonce, Daniel Křetínský et SteerCo rouvrent les négociations
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Atos a acté, le 26 juin 2024, la fin des négociations avec le consortium Onepoint, pourtant choisi le 11 juin 2024 comme repreneur du géant français de l’informatique. Via un communiqué, le consortium a constaté « que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet « One Atos » ».
Selon Les Echos, David Layani, PDG de Onepoint, a appris, le 23 juin 2024, le retrait du fonds Butler Industries, principal soutien financier de l’offre de reprise. Ce désistement a entraîné celui d’Econocom, le groupe spécialisé dans la transformation numérique, et a rendu caduque la proposition du consortium.
Le milliardaire tchèque Daniel Křetínský, écarté de peu le 11 juin au profit de Onepoint, revient donc dans la course. Atos indique avoir reçu un courrier de son fonds EP Equity Investment (EPEI) « réitérant son intérêt pour participer à [la] restructuration financière » du groupe. Il va devoir négocier avec les créanciers d’Atos pour obtenir leur soutien, notamment sur la part de la dette de 4,8 milliards d’euros qu’il compte effacer.
Parallèlement, Atos a rouvert les négociations avec le comité représentatif de ses créanciers obligataires, SteerCo, qui a présenté une offre de reprise révisée. Atos entend toujours boucler sa restructuration financière, qui entraînera une dilution de l’actionnariat actuel à 0,1 %, au plus tard le 22 juillet 2024.
Dans le même temps, le groupe informatique a annoncé la finalisation de la convention avec l’État français, annoncée le 9 avril 2024, visant à protéger les actifs stratégiques du groupe. Cet accord prévoit notamment « un droit pour l’État français d’acquérir des activités souveraines sensibles en cas de franchissement par un tiers du seuil de 10% ou d’un multiple de 10% du capital ou des droits de vote d’Atos ou de Bull SA ».
Atos rappelle enfin que l’État français lui a envoyé, mi-juin 2024, une lettre non-engageante proposant le rachat d’une partie de ses activités stratégiques souveraines, pour 700 millions d’euros. Sont concernées les branches Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de sa division BDS (Big Data & Cybersécurité). La négociation serait toujours en cours.