
Suivi des menaces : Filigran lève 5 millions d’euros
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La start-up française, qui compte parmi ses clients l’Anssi, le ministère des Armées ou des services de renseignement, lance une grande phase d’accélération de 18 mois
La start-up française Filigran a annoncé, le 13 juin 2023, une levée de fonds de 5 millions d’euros, menée par le fonds britannique Moonfire Ventures, aux cotés de Kima Ventures et Motier Ventures. Alors salarié de l’Anssi, Samuel Hassine a développé OpenCTI, une plateforme open source de suivi des risques et menaces, mise en ligne voici plusieurs années. À l’automne 2022, il a quitté l’agence pour fonder Filigran, afin de valoriser ce logiciel, avec l’aval de l’Anssi.
OpenCTI combine des données techniques et des informations sur les groupes d’attaquants pour proposer à chaque organisation un panorama des cybermenaces qui peuvent la toucher. Environ 3 000 organisations utilisent sa version open source.
La création de Filigran a permis le lancement de deux offres payantes : un support technique et une version SaaS avec de nouvelles fonctionnalités. La start-up compte parmi ses clients l’Anssi, le ministère des Armées, plusieurs services de renseignement français et des grands comptes comme Hermès, Marriott, Airbus ou Bouygues Telecom. Filigran a depuis lancé une seconde plateforme, OpenEx, pour automatiser des exercices de cybersécurité en fonction des données d’OpenCTI.
Cette levée de fonds va permettre à Filigran de « lancer une phase d’accélération de 18 mois, principalement sur la R&D », selon Samuel Hassine. La jeune pousse veut ainsi passer de 20 à 50 salariés, ouvrir un bureau commercial aux États-Unis et tripler son chiffre d’affaires entre 2022 et 2023, de 1 à 3 millions d’euros.
Filigran devrait également lancer une version « entreprise » de ses deux logiciels, bénéficiant de « technologies qui nécessitent des investissements majeurs de R&D, comme l’intelligence artificielle, le traitement du langage naturel ou l’automatisation ». La start-up compte aussi développer deux nouvelles plateformes, dont OpenCrisis, centrée sur la réponse aux cyberattaques, tout en continuant d’investir dans les versions open source de ses outils.