Thales / Google Cloud : vers un « cloud de confiance »

Les deux groupes vont créer une coentreprise de droit français, dont Thales conservera le contrôle. Ce joint-venture devrait construire, au second trimestre 2022, trois data-centers sur le sol français, pour un lancement officiel en 2023. L’objectif de Thales et Google est d’obtenir le label « cloud de confiance » annoncé en mai 2021 par le gouvernement français.

Ce label garantit l’utilisation, sous licence, des meilleures technologies américaines de cloud, mais sans rentrer dans le champ d’application du Cloud Act. Cette loi américaine de 2018 contraint dans certains cas les opérateurs cloud US à communiquer aux autorités les données qu’ils abritent, même si elles sont hébergées hors des États-Unis.

Délivré par l’ANSSI, le label « cloud de confiance » s’intègre dans la nouvelle stratégie cloud de l’État français, après l’abandon des projets de cloud souverain national.

Pour obtenir ce label, une offre cloud doit être proposée par des sociétés européennes, avec des serveurs localisés en France, et garantir un haut niveau de sécurité (en intégrant le label existant SecNumCloud de l’ANSSI), complété d’un blocage de l’extraterritorialité de certaines lois étrangères comme le Cloud Act. Un prestataire doit être labellisé « cloud de confiance » pour opérer le transfert dans le cloud de l’informatique de l’État et des services publics.

Plus tôt dans le mois, Thales avait annoncé un partenariat avec Microsoft pour développer une solution de cybersécurité basée sur Microsoft SaaS Sentinel.