L’Université de Montréal et deux écoles affiliées, Polytechnique et HEC Montréal, ont lancé cet « Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience » (IMC2)

L’Université de Montréal et deux de ses écoles affiliées, Polytechnique et HEC Montréal, ont annoncé, le 18 mai 2023, la création d’un institut universitaire dédié à la cybersécurité. Baptisé « Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience » (IMC2), il s’appuiera sur l’expertise de 44 professeurs, de leurs équipes de recherche et de nombreux étudiants.

L’IMC2 sera avant tout un centre de recherche appliquée en cybersécurité. Il entend notamment se tenir à la pointe sur les technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle (IA), le post-quantique et la 5G.

« Pour faire de la cybersécurité, on a besoin de l’IA. On a besoin de solutions d’apprentissage pour apprendre automatiquement quelles sont les menaces, les vulnérabilités, comprendre les attaques, automatiser les processus de réponse. Le revers, c’est que l’IA est elle-même vulnérable aux attaques en raison de son manque de robustesse », pointe le directeur de l’IMC2, le professeur Frédéric Cuppens, expert en cybersécurité à Polytechnique Montréal.

Mais ses créateurs souhaitent aussi que l’IMC2 puisse « jouer un rôle par rapport aux orientations des politiques publiques en matière de réglementation ». L’IMC2 entend aussi devenir un observateur de la menace de référence, capable d’offrir des conseils éclairés sur les décisions à prendre en cas de cyberattaque majeure.

Plus complexe encore, l’IMC2 a l’ambition de devenir un centre de réponse aux cyber-incidents pour les petites organisations et les particuliers. « C’est aussi un objectif de l’institut d’avoir une structure, un centre d’expertise qui permet de fournir une aide, les premiers secours à des individus et des PME qui doivent faire face à des incidents », expose Frédéric Cuppens.

Sur cette dernière question, l’institut assume son rôle d’aiguillon pour les pouvoirs publics, en se donnant une mission qu’il n’aura sans doute pas les moyens de remplir. « On ne va probablement pas répondre à tous les besoins. (…) Ça permettra de démontrer aux politiques publiques qu’il faut peut-être des structures plus importantes que ce qui existe aujourd’hui », assure Frédéric Cuppens.

Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.
Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.