Les employés en cybersécurité sous haute pression

Les études sur la santé mentale des professionnels de la cybersécurité se ressemblent dans leur inquiétant constat d’un stress extrême. En mai 2022, Tines montrait ainsi que 66 % des salariés dans le secteur de la cybersécurité en Europe et aux États-Unis se sentaient stressés par leur travail, et que 58 % suivaient un traitement médical pour y faire face.

En ce mois de juin 2022, c’est le cabinet Deep Instinct qui a interrogé 1 000 professionnels de la cybersécurité, et révèle que 45 % d’entre eux ont envisagé de quitter leur emploi en 2021 à cause du stress, et que 46 % connaissent au moins une personne qui a démissionné.

Cause numéro 1 de ce stress : le sentiment de faire face à des menaces toujours plus nombreuses, et de travailler dans un environnement trop perméable aux cyberattaques, notamment aux rançongiciels. Devoir protéger des SI sans les moyens techniques et humains nécessaires génère en effet une forte anxiété, qui connaît un pic en cas d’attaque.

La quasi-totalité des répondants ayant fait face à un rançongiciel en 2021 indiquent ainsi qu’ils ont eu le sentiment d’un échec personnel, soit que l’entreprise ait fini par verser la rançon (sans forcément récupérer ses données), soit que la direction n’ait pas cédé, mais au prix d’une perte conséquente de données et de capacités opérationnelles.