La Commission belge de la protection de la vie privée a adopté une recommandation dans laquelle elle émet une vive critique à l’encontre de Facebook, après l’examen du fonctionnement des plug-ins « j’aime » et « partager ». Ces derniers permettent au réseau social américain de suivre et d’analyser l’activité de ses utilisateurs sur une part considérable des sites qu’ils visitent y compris lorsqu’ils ne sont pas inscrits ou loggés sur Facebook.
Ce système de tracking et les inquiétudes de responsables politiques et de médias le concernant ont commencé dès l’introduction de nouvelles conditions d’utilisation de Facebook lui permettant de suivre les habitudes de navigation des internautes qu’ils soient, ou non, inscrits sur le réseau social. En effet, même s’il n’est pas loggé, chaque utilisateur se voit attribué un numéro d’identifiant unique à chaque navigateur ainsi qu’un cookie permettant d’établir un profil afin de lui livrer des publicités ciblées.
Or, tandis que Facebook ne reconnaît que la compétence de la commission vie privée irlandaise et conteste celles des autres États, la commission belge de la protection de la vie privée explique, dans cette recommandation, que sa compétence est juridiquement fondée pour imposer ses vues au réseau social américain en vertu de la protection de la vie privée des internautes belges.
De nombreuses dispositions sont donc demandées à Facebook dont le recueil d’un véritable consentement de l’internaute belge.
Source : Numerama