Des documents classifiés ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Ils détaillent notamment la situation de l’armée ukrainienne, les contours de sa future offensive, et de nombreux détails du soutien occidental à Kiev

Le New-York Times a révélé, le 6 avril 2023, une vaste fuite de données appartenant au renseignement américain, concernant la guerre en Ukraine. Les documents dérobés ont été largement diffusés sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter et Telegram. Le 10 avril 2023, le Pentagone a reconnu que cette fuite de documents classifiés posait un risque « très grave » pour la sécurité nationale des États-Unis.

Dans le détail, plusieurs documents font un point sur l’état du conflit en Ukraine au 1er mars 2023, et sur l’offensive ukrainienne attendue pour ce mois d’avril 2023. Divers tableaux indiquent ainsi les livraisons d’armes occidentales prévues, les pertes humaines et matérielles, ou les effectifs des bataillons ukrainiens.

La fuite révèle aussi que douze brigades de combat vont être constituées en vue de l’offensive de ce printemps, dont neuf entraînées et équipées par les États-Unis et ses alliés de l’OTAN. Six devaient être prêtes pour le 31 mars 2023, six autres pour le 30 avril.

D’autres documents détaillent la situation sur des fronts en particulier, comme à Bakhmout, ou les défenses antiaériennes de Kiev. La plupart des documents semblent authentiques, même si certains ont visiblement été modifiés pour sous-estimer les pertes russes. L’ensemble montrerait toutefois que la situation militaire ukrainienne est moins favorable qu’indiquée par la communication officielle.

Les données exposées prouvent par ailleurs que les États-Unis ont réussi à infiltrer en profondeur les services de sécurité et de renseignement russes. L’origine de la fuite n’a pas été officiellement identifiée. Le procureur général des États-Unis a ouvert une enquête pénale sur le sujet.

Certains documents comportent par ailleurs des informations sensibles dépassant le cadre du conflit ukrainien. Elles concernent notamment le Canada, la Chine, Israël, la Corée du Sud, ainsi que les « théâtres militaires de l’Indo-Pacifique et du Moyen-Orient ».

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