Campus Cyber : un capital de 8 millions d’euros, avec 112 actionnaires
Le Campus Cyber est une SAS au capital privé-public de 8 millions d’euros. Le gouvernement tenait à ce que les acteurs privés soient majoritaires au capital : l’État possède donc 45% des parts, pour un investissement de 3,5 millions d’euros.
Les 4,5 milliards restants ont été apportés par 112 actionnaires privés :
- les six industriels de la cybersécurité partenaires du projet (Atos, Airbus CyberSecurity, Capgemini Sogeti, Orange Cyberdefense, Sopra Steria, Thales), avec un ticket à 100 000 euros
- des grandes entreprises et banques françaises (BNP, Société Générale, Crédit Agricole, Banque de France, Alstom, SNCF, L’Oréal, Arcelor, Veolia, Renault, la Française des Jeux, la Poste, EDF, etc.), avec également un ticket à 100 000 euros
- une trentaine d’entreprises et de startups de plus petite taille, avec un ticket à 30 000 euros
- une dizaine de petites startups, avec un ticket à 10 000 euros.
Le Campus Cyber sera inauguré ce jour dans la tour Eria, à la Défense, où travailleront quotidiennement 1 500 spécialistes en cybersécurité. Sur les 26 000 m² disponibles, 30 % seront réservés aux grands acteurs de la cybersécurité, 15 % aux acteurs publics (notamment l’ANSSI), 4% à l’INRIA, et 30% aux projets collaboratifs, autour de 4 pôles : opération, innovation, formation et activation.
Le premier campus cyber opérationnel au monde
Michel Van Den Berghe se félicite que ce lieu devienne le premier « campus cyber opérationnel au monde », notamment grâce à la présence des CERTs de plusieurs entreprises. La proximité entre les acteurs publics et privés permettra par ailleurs une communication plus fluide entre l’ANSSI et les entreprises et facilitera la création d’une base de threat intelligence commune.
Le Campus Cyber ambitionne aussi de faire émerger les « champions français de demain », en les aidant à s’internationaliser.
Pour Michel Van Den Berghe, le Campus Cyber doit devenir le « porte-avion » de la cybersécurité en France : « un porte-avion, c’est beau, c’est grand, c’est dissuasif, ça ne fonctionne que si les gens y travaillent tous ensemble, et, surtout, ça attire les avions de chasse », conclut-il avec humour.