Le parquet de Paris a fait appel, le 13 septembre 2023, de la relaxe dont a bénéficié, le 31 août 2023 le cybercriminel algérien Hamza Bendelladj (alias BX1). Depuis 2016, ce dernier purge une peine de 15 ans de prison aux États-Unis pour avoir opéré le cheval de Troie bancaire SpyEye. Le parquet de Paris l’accuse d’avoir attaqué des organisations françaises avec le rançongiciel PyLocky, à l’été 2018, depuis sa cellule.
Son procès s’est déroulé le 31 août 2023 et a donné lieu à un spectaculaire fiasco judiciaire. Au moment où la juge allait aborder le fond du dossier, Hamza Bendelladj lui-même a signalé, par visioconférence, une erreur dans la citation à comparaître rédigée par le parquet.
Le document accusait en effet le cybercriminel d’avoir utilisé le rançongiciel JobCrypter, un malware parfaitement étranger à la procédure. Le document ne citait en revanche ni le loader TinyNuke, ni PyLocky, les deux logiciels malveillants que BX1 est accusé d’avoir utilisé. Le parquet a admis une « erreur matérielle » sur le nom du rançongiciel, tout en assurant que cette mention était « superfétatoire ».
Mais cela n’a pas suffi pour convaincre la juge, qui a relaxé Hamza Bendelladj, faute de concordance entre la citation à comparaître et les éléments du dossier. La Cour d’appel de Paris doit maintenant fixer la date d’un nouveau procès.
