Piratage de Silk Road : 50 000 bitcoins saisis par la justice US

Lancée en février 2011 et fermée en 2013 (des clones réapparaîtront jusqu’en 2017), Silk Road était une marketplace du darknet. Elle était dédiée à la mise en relation de vendeurs et d’acheteurs de produits illégaux, en particulier des stupéfiants. Elle utilisait exclusivement le bitcoin pour ses transactions.

Mais, pour populaire qu’il fut dans les milieux cybercriminels, le site était une véritable passoire en termes de cybersécurité, et constamment attaqués par des pirates informatiques. L’Internal Revenue Service (IRS), l’agence fédérale américaine chargée de la collecte des impôts, a d’ailleurs largement utilisé ces failles pour tracer des crypto-actifs d’origine criminelle.

En novembre 2020, l’IRS avait ainsi récupéré 70 000 bitcoins dérobés sur Silk Road par un cybercriminel, qui, en acceptant de collaborer, avait évité les poursuites. Le 7 novembre 2022, c’est un autre cybercriminel, James Zhong, qui a plaidé coupable du piratage de la plateforme.

En septembre 2012, il avait en effet profité d’un bug de Silk Road lui permettant de retirer plusieurs fois en quelques secondes une somme déposée sur son compte en bitcoins. En quelques heures, il avait réussi à voler plus de 50 000 bitcoins.

Depuis, il se présentait sur les réseaux sociaux comme un « grand investisseur précoce dans le bitcoin avec une connaissance approfondie de son fonctionnement interne ».

Au terme d’une longue enquête, l’IRS a fini par l’identifier : en novembre 2021, ses agents ont mis la main, à son domicile, sur un ordinateur à carte unique contenant les bitcoins volés, dissimulé dans une boîte de pop-corn, elle-même rangée sous des couvertures dans un placard de salle de bain.

L’IRS est parvenu à récupérer, en tout, 51 351 bitcoins volés (3,38 milliards de dollars au taux actuel). James Zhong risque jusqu’à 5 ans de prison.