Toomas Hendrik, président de l’Estonie, met en garde contre l’hypersensibilité aux dangers inhérents à l’espace cyber. Face à ces menaces il ne faut pas choisir l’autarcie ou le protectionnisme, mais la coopération. Le contrôle et la fragmentation du web font le jeu des autocraties et desservent les démocraties. En effet, pour augmenter leur cybersécurité, des gouvernements démocratiques seraient tentés de mettre en place des mesures liberticides (deep packet inspection, national firewall).
Il est nécessaire de s’accorder sur des normes de conduite afin d’éviter ces dérives. Les états membres de l’OTAN doivent forger un cadre juridique commun afin de restaurer la confiance inter-étatique perdue à la suite des révélations d’Edward Snowden. Si les membres de l’OTAN ne définissent pas ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, toute coopération constructive sera morte dans l’œuf.
Source: president.ee