Airbus négocie pour racheter la branche big data et cybersécurité d’Atos
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L’avionneur se focalise désormais uniquement sur cette activité, qu’il valorise entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros.
Atos a fait un point sur sa situation, le 3 janvier 2024, confirmant être entré en négociations avec Airbus pour lui revendre sa branche BDS (big data et cybersécurité). Dans son communiqué, le groupe informatique français détaille les contraintes financières qui pèsent sur lui, en particulier le remboursement et le refinancement de ses dettes.
Atos a décidé de se scinder en deux entités : Tech Foundations reprend ses activités historiques d’infogérance, en déficit, Eviden regroupe ses branches en croissance dans les technologies de pointe. Le groupe a annoncé à l’été 2023 qu’il allait vendre Tech Foundations à EPEI, la holding du milliardaire tchèque Daniel Křetínský.
Cette opération tarde toutefois à se concrétiser. Atos affirme certes poursuivre les négociations exclusives avec EPEI, mais « sans certitude qu’elles aboutissent à un accord ». En conséquence, le groupe informatique se voit contraint de céder d’autres actifs « afin d’honorer ses échéances de financement ».
« La direction et le conseil d’administration considèrent que parmi les différentes cessions potentielles, la vente de BDS serait un élément déterminant, permettant aux activités demeurant dans la société de conserver un intérêt stratégique », précise ainsi Atos.
Selon le communiqué, deux groupes ont fait part de leur intérêt pour entrer dans le capital de BDS, qui fait actuellement partie d’Eviden. Le premier envisage une prise de participation minoritaire (et n’est pas nommé), le second est donc Airbus. Début 2023, l’avionneur avait déjà engagé des négociations avec Atos pour racheter 29,9 % d’Eviden, avant de renoncer en mars 2023.
Cette fois, Airbus se concentre uniquement sur la branche big data et cybersécurité d’Eviden, pour l’acquérir intégralement. « La société va ouvrir une phase de due diligence [procédure détaillée d’examen des comptes, NDLR] avec Airbus, dont l’offre indicative d’une valeur d’entreprise de 1,5 à 1,8 milliard d’euros porte sur l’intégralité du périmètre BDS », indique ainsi Atos.