L’Anssi alerte sur des cyberattaques visant des chercheurs français

L’Anssi a alerté les chercheurs français, le 9 septembre 2024, contre des cyberattaques émanant de puissances étrangères, en l’occurrence la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. Les organismes de recherche et les think tanks sont en effet des cibles de choix pour des acteurs étatiques aux motivations souvent liées à l’espionnage.

C’est notamment le cas de la Russie, qui vise régulièrement des chercheurs occidentaux. En 2023, deux campagnes orchestrées par des groupes affiliés au FSB, le renseignement russe, ont ainsi visé des think tanks français. Des mails d’hameçonnage sophistiqués ont permis aux cybercriminels d’infiltrer les comptes de messagerie et l’environnement cloud de ces organismes.

« Dans un contexte de tensions grandissantes entre la Russie et les pays membres de l’OTAN, notamment après le début du conflit mené par la Russie en Ukraine en 2014, ce secteur représente un intérêt constant pour des attaquants cherchant des informations stratégiques sur les sujets géopolitiques et de défense », lit-on dans le rapport de l’Anssi.

La Chine se concentre davantage sur l’espionnage industriel et scientifique. En 2021, des attaquants affiliés à Pékin ont ainsi dérobé à des centres de recherche français des informations sur les communications satellitaires et les systèmes radio militaires.

De son côté, l’Iran cherche plutôt à perturber des organisations spécialisées dans le Moyen-Orient, pour favoriser son agenda diplomatique. Enfin, la Corée du Nord a déjà usurpé l’identité d’universitaires pour tenter d’infiltrer des réseaux d’échanges diplomatiques.

L’Anssi propose aux chercheurs, en conclusion de son rapport, des recommandations pour se prémunir de ces menaces.