L’État français surveillait de près la cession de cette société hautement stratégique, qui conçoit les logiciels de pilotage et de supervision des centrales nucléaires françaises.

Atos a confirmé, le 5 novembre 2024, la cession de sa filiale Worldgrid au cabinet de conseil en ingénierie français Alten, pour 270 millions d’euros. L’État français surveillait attentivement cette opération, annoncée en juin 2024, car cet actif est hautement stratégique pour le pays. Worldgrid conçoit en effet des logiciels de pilotage et de supervision pour les centrales nucléaires, utilisés par l’ensemble du parc nucléaire français, ainsi qu’au Royaume-Uni, en Russie et en Chine.

Worldgrid emploie près de 1 100 personnes, pour un chiffre d’affaires annuel de 170 millions d’euros. L’État français militait pour une cession à EDF ou un partenaire proche de l’énergéticien public, comme Assystem. Mais Atos, en proie à de graves difficultés financières, a préféré choisir l’offre d’Alten, mieux-disante.

En passe d’être repris par ses créanciers, le groupe informatique français tarde par ailleurs à finaliser le rachat par l’État français des activités stratégiques de sa filiale BDS. Atos désire en effet davantage que les 700 millions d’euros proposés par la puissance publique.

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