Les deux escrocs ont créé des milliers de nouveaux comptes pour bénéficier d’un premier repas offert, qu'ils ont vendu à moitié prix à des internautes sur Telegram.

Le parquet de Paris a mis en examen, le 21 novembre 2024, deux jeunes Français accusés d’avoir détourné 2,4 millions d’euros au préjudice de Uber Eats. Les forces de l’ordre ont interpelé les deux arnaqueurs à Nanterre (Hauts-de-Seine) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Ils avaient réussi à automatiser la création de nouveaux comptes Uber Eats, pour bénéficier en illimité de l’offre remboursant le premier repas. Ils avaient, dans le même temps, créé un canal Telegram proposant des ristournes de 50 % sur des commandes Uber Eats. Les internautes intéressés versaient donc aux escrocs la moitié du prix de leur repas. Les bots des arnaqueurs utilisaient alors un faux nouveau compte pour passer cette commande, qu’Uber Eats leur remboursait intégralement.

Au final, les clients recevaient bel et bien leur repas, et, satisfaits, avaient tendance à partager cette astuce à leurs proches. Les deux arnaqueurs récupéraient dans l’opération 50 % du prix de chaque commande. Uber Eats a fini par identifier un important manque à gagner, et porter plainte.

Les gendarmes du groupe cyber de la Section de recherche (SR) de Paris ont alors mené l’enquête, jusqu’à identifier et arrêter les deux complices. En tout, leurs bots auraient généré 137 000 comptes Uber Eats frauduleux entre 2022 et 2024. Les deux jeunes gens proposaient également une formation, facturée entre 300 et 500 euros, détaillant comment reproduire cette escroquerie.

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