La firme néerlandaise, première entreprise européenne à recevoir ce qualificatif, devra prendre des mesures pour réduire ses pratiques anticoncurrentielles.

La Commission européenne a indiqué, le 13 mai 2024, qu’elle considérait Booking comme un « gatekeeper » du marché numérique européen, au sens du Digital Markets Act (DMA). La plateforme néerlandaise de réservation hôtelière devra donc se conformer à de nombreuses obligations, pour limiter les effets de sa position hégémonique.

« Voici la bonne nouvelle du jour : les vacanciers bénéficieront de plus de choix, et les hôtels auront plus d’opportunités commerciales », a commenté Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Concurrence. Le but du DMA est en effet de lutter contre les abus de position dominante, soutenir les concurrents des géants du numérique, et améliorer la protection des données personnelles.

Pour être considéré comme un gatekeeper, une entreprise doit avoir dépassé pendant trois ans les 45 millions d’utilisateurs mensuels et les 10 000 professionnels annuels dans l’UE. Elle doit aussi avoir atteint un chiffre d’affaires annuel d’au moins 7,5 milliards d’euros trois années de suite, ou une capitalisation boursière de 75 milliards d’euros durant la dernière année.

Booking est la première entreprise européenne désignée comme gatekeeper. Elle rejoint le chinois ByteDance, éditeur de TikTok, et les cinq GAFAM américains, Alphabet (maison-mère de Google), Apple, Meta, Amazon et Microsoft. Booking dispose désormais de six mois pour se mettre en conformité avec le DMA. Certaines mesures s’appliquent dès maintenant, comme la nécessité d’obtenir l’aval de Bruxelles pour toute acquisition dans le domaine du numérique.

Booking était déjà dans le viseur des autorités européennes de la concurrence avant cette annonce. En septembre 2023, la Commission a ainsi annulé le rachat du site de réservation de vols eTraveli par la plateforme néerlandaise. En Italie, l’Autorité garante de la concurrence et des marchés a placé Booking « sous surveillance » pour soupçon d’abus de position dominante.

La Commission a également annoncé le lancement d’une enquête de six mois pour déterminer si X (ex-Twitter) était également un gatekeeper.

Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.
Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.