Données et véhicule connecté par le Colonel Franck Marescal, Chef de l’Observatoire Central des Systèmes de Transport Intelligents
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Une réflexion sur les menaces potentielles engendrées par les STI a montré qu’il fallait les anticiper. En outre, des opportunités pour la gendarmerie nationale apportés par ces systèmes voient le jour aussi bien dans les domaines de la sécurité routière, que ceux de la sécurité publique, ou de la police judiciaire (en particulier de la criminalistique). L’Observatoire est né de ces constats le 1er juillet 2015.
L’internet des objets offre une connectivité et des applications auparavant inimaginables mais, trop souvent, la facilité de déploiement et le besoin d’innover prennent le pas sur le souci de sécurité. C’est aussi le cas avec le véhicule intelligent. De multiples menaces peuvent être identifiées en matière de sécurité : intrusion et vol, prise de contrôle à distance, cyber-attaques des serveurs centraux de constructeurs.
En outre, l’intégrité et la confidentialité des informations identifiantes échangées entre un vecteur de transport quel qu’il soit et son environnement doivent également être garanties.
La connexion dans un véhicule est indispensable pour le rendre encore plus intelligent avec son environnement (services collaboratifs entre véhicules ou avec l’infrastructure) et lui permettre d’accéder à des services nouveaux (e-call, service de localisation, mises à jour de systèmes embarqués).
Comme tout système informatique, le véhicule possède aussi de nombreuses surfaces d’attaques. Connues par les acteurs de monde automobile, il convient maintenant de déployer des dispositifs de protection adaptés, et un processus industriel résilient pour faire face le plus rapidement possible à des menaces évolutives. Des manquements à sa sécurité « numérique » impacteraient la sûreté de fonctionnement et le respect de la vie privée. On peut aussi trouver aux deux extrémités de ces risques, le déni de service et le terrorisme.
La sensibilité du risque est proportionnelle à la vraisemblance de la menace et à l’impact suscité. On peut imaginer l’émoi dans la population si ces menaces devaient arriver à une grande échelle ou dans un transport collectif.
Même sans cadre juridique ou de normes internationales, la sécurité cyber du véhicule progresse et des processus internes se mettent en place, en attendant des recommandations qui devraient s’imposaient rapidement.