
Les États-Unis lancent des poursuites contre dix cybercriminels chinois
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Le Département de la Justice (DoJ) des États-Unis a rendu public, le 4 mars 2025, un acte d’accusation contre dix citoyens chinois, accusés d’opérations cybercriminelles. Deux sont employés par le ministère chinois de la Sécurité publique, les huit autres par la société i-Soon.
Cette dernière se présente comme une entreprise de cybersécurité, mais une fuite de données, publiée sur GitHub en février 2024, a révélé qu’elle pratiquait aussi le cyber-espionnage. Les informations dévoilées comprenaient des outils de piratage et des listes d’organisations et de personnes ciblées à la demande du gouvernement chinois.
Entre 2016 et 2023, i-Soon a ainsi piraté des comptes de messagerie, des smartphones, des serveurs et des sites Internet pour le compte de Pékin. Aux États-Unis, l’entreprise a notamment visé des grandes administrations publiques, des organisations religieuses ou des journaux. i-Soon a également attaqué les ministères des Affaires étrangères de Corée du Sud, d’Inde, d’Indonésie et de Taïwan, ainsi que des journaux hongkongais.
« Les ministères de la Sécurité d’État et de la Sécurité publique de la République populaire de Chine ont utilisé un vaste réseau d’entreprises privées et de sous-traitants en Chine pour mener des intrusions informatiques », lit-on dans le communiqué du DoJ. Le département d’État américain propose jusqu’à dix millions de dollars (9,2 millions d’euros) pour toute information sur ces dix cybercriminels.