

Dans cette cartographie détaillée, vous trouverez notamment :
- Un répertoire de plus de 800 start-ups et entreprises à grande échelle dans 16 catégories et dans plus de 20 pays.
- Une vingtaine d’entretiens avec des experts du secteur, des sociétés de capital-risque, des start-ups et des scale-ups.
- Une analyse approfondie de l’écosystème européen de la cybersécurité.
L’objectif de l’initiative d’European Champions Alliance est triple : illustrer le dynamisme et la créativité des fournisseurs européens de cybersécurité, fournir des éclairages clés sur les tendances technologiques et commerciales et permettre à terme le succès de véritables champions européens.
En exclusivité, InCyber News vous propose une sélection d’informations à retenir avant d’aller découvrir par vous-même la richesse des contenus de l’édition 2025. Cette année, le mapping dénombre 832 entreprises, soit plus du double par rapport à l’édition 2022, qui comptait 388 entreprises. Parmi les nombreux segments d’activités où opèrent ces 832 acteurs, trois catégories rassemblent à elles seules la moitié du marché des technologies de cybersécurité :
- Threat Management (154 entreprises, 18 %)
- Cloud & Data Protection (146 entreprises, 17 %)
- Identity & Access Management (132 entreprises, 16 %)
En termes de taille, la majorité des entreprises sont des start-ups (77 %) contre 23 % de scale-ups. La France domine le paysage avec 311 entreprises (37,6 % du total), suivie des Pays-Bas (148 entreprises) et de l’Allemagne (96 entreprises).
Points de vigilance
Pour poursuivre leur développement, les fournisseurs européens doivent néanmoins veiller à un certain nombre de points de vigilance. La demande des utilisateurs constitue l’un d’entre eux avec une appétence prononcée pour des solutions faciles à utiliser. Les offres fragmentées ou excessivement complexes posent des défis d’intégration que les utilisateurs acceptent de moins en moins. Les fournisseurs devraient donc structurer leurs solutions de manière à simplifier l’intégration, évitant ainsi de laisser cette charge aux utilisateurs.
Autre point soulevé : la cybersécurité est un domaine qui nécessite des efforts constants de R&D. Le secteur de la cybersécurité en Europe est certes dynamique et en pleine croissance, mais encore fragmenté. Pour soutenir celui-ci, le financement est un aspect crucial. À mesure que les fournisseurs de cybersécurité commencent à considérer la consolidation comme un horizon nécessaire, la question de la capacité du secteur financier européen à soutenir la croissance de l’industrie de la cybersécurité se pose. Le financement et le soutien aux start-ups restent des enjeux majeurs pour permettre à l’écosystème européen de rattraper son retard par rapport aux États-Unis et à Israël.
Le mapping relève par ailleurs deux points forts qu’il est impératif de cultiver en Europe :
- La souveraineté numérique et la conformité aux réglementations européennes sont des avantages concurrentiels pour les fournisseurs européens.
- L’Europe possède une expertise solide dans des domaines clés comme la cryptographie post-quantique.
Du côté des experts
En plus des nombreuses cartographies et chiffres clés segment par segment, l’édition 2025 du « European Cybersecurity mapping »a recueilli l’analyse de nombreux experts sur le marché européen. Parmi ces contributions,, InCyber a identifié trois analyses offrant une excellente vision des enjeux globaux pour permettre à l’Europe de la cybersécurité de rester un acteur clé sur son marché et dans le paysage mondial.
- Grit Karg et Sven Zehl (Associée et expert en cybersécurité – Ad Fontes) : ils soulignent l’importance de l’intégration de la cybersécurité et de la conformité aux réglementations européennes, aux fournisseurs européens de se tailler une solide position sur le marché. Un fournisseur de cybersécurité qui offre des preuves tangibles de conformité inspire confiance aux clients. Il explique de manière concrète et détaillée les flux de données ainsi que les certifications pertinentes, en s’appuyant sur les exigences du GDPR.
- Roland Atoui (Directeur général Red Alert Labs) : ce dernier met en avant la nécessité d’une consolidation européenne pour renforcer le paysage de la cybersécurité. À cet égard, les institutions ont un rôle essentiel à jouer dans la création d’un cadre politique encourageant celle-ci. Les grands utilisateurs et les intégrateurs ont également une motivation : ils stimulent la demande de solutions unifiées et leur pression active accélérerait ce processus.
- Assaf Shamia (Associé G+D Ventures) : Assaf analyse les défis auxquels sont confrontés les start-ups européennes par rapport à leurs homologues israéliens et américains. Ce dernier estime que les acteurs européens ont probablement une décennie de retard sur Israël et les États-Unis du point de vue de l’expérience des fondateurs, du financement et des réussites. À ses yeux, la cybersécurité requiert des fondateurs ayant une expérience pratique des opérations défensives et offensives. Ce qui est particulièrement difficile à trouver sur le continent européen, car de nombreux praticiens préfèrent la stabilité à long terme d’un contrat de travail avec le gouvernement ou une entreprise. À titre de comparaison, des milliers de jeunes praticiens israéliens sortent chaque année des unités cyber de l’armée israélienne pour faire leurs premiers pas dans le monde des affaires.
Envie de poursuivre la lecture et d’approfondir les analyses de l’édition 2025 du « European Cybersecurity mapping » ?

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