Le vol subi par la plateforme d'échange de cryptomonnaies sud-coréenne remontait à 2018.

La police française a arrêté, le 28 janvier 2025, un cybercriminel de 24 ans soupçonné d’avoir mené, en 2018, le piratage de Conrail, une plateforme d’échange de cryptomonnaies sud-coréenne. L’intrusion avait conduit à un vol d’actifs estimé à l’époque à 26 millions d’euros, soit, avec la flambée des cours des cryptomonnaies, 210 millions d’euros d’aujourd’hui. Ce piratage avait contraint Coinrail à cesser ses activités. Il avait également provoqué une chute de 10 % de la valeur du Bitcoin.

Le parquet cyber de Paris a mis le suspect en examen, le 31 janvier 2025, pour « vol et blanchiment en bande organisée », et « atteintes à un système de traitement automatisé de données ». Les forces de l’ordre ont saisi à son domicile des objets de luxe, notamment une voiture d’une valeur estimée de 700 000 euros et une montre évaluée à 80 0000 euros.

L’enquête, menée par l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) de la police nationale, a démarré en 2021. À cette époque, les forces de l’ordre avaient identifié un lien, non révélé, entre le jeune homme et le piratage d’une autre plateforme crypto, Gatehub. Il a fallu trois ans d’enquête, et le concours des autorités de la Corée du Sud, des Émirats arabes unis, du Maroc et de Monaco, pour établir sa responsabilité dans le cold case de Coinrail.

« La recette pour lutter contre la criminalité organisée est simple : du temps, des moyens humains et techniques et beaucoup de pugnacité », a résumé Johanna Brousse, vice-procureure et cheffe de la section cyber du parquet de Paris.

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