France : triple coup de filet contre des sites cybercriminels

La police française a frappé, au début du printemps 2024, trois plateformes cybercriminelles françaises, provoquant arrestations et saisies d’infrastructures. Fin mars 2024, l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) et l’Office anti-cybercriminalité ont ainsi provoqué la fermeture de SelkiScan, ainsi que son forum parent Selkis Online. Les forces de l’ordre ont également arrêté les deux jeunes gens soupçonnés d’en être les administrateurs.

SelkiScan était une plateforme malveillante spécialisée dans la création de faux documents, qui, depuis sa mise en ligne en septembre 2021, en aurait généré 2,7 millions. À son catalogue figuraient de faux papiers d’identité, diplômes, cartes vitales, justificatifs de domicile, factures (EDF, Darty, SFR…), fiches de paie, RIB, ordonnances ou passes sanitaires…

« Leur but premier n’était pas de faire de l’argent. Il y avait une volonté de défier l’autorité. Ils ne ciblaient pas un public particulier. C’était tous azimuts, pour des fugitifs, des migrants, des escrocs », a précisé le commissaire Fabrice Saugner, de l’OLTIM.

Mi-avril 2024, la brigade parisienne de lutte contre la cybercriminalité (BLCC) de la police judiciaire a fermé le compte Telegram « Fast Scama », spécialisé dans la vente de kits de phishing. Les forces de l’ordre ont également arrêté le jeune homme de 26 ans soupçonné d’en être le gérant.

L’Unité nationale cyber de la gendarmerie nationale a enfin annoncé, mi-avril 2024, la saisie du marché noir Cosa Nostra, début avril 2024. Cette plateforme du dark web, accessible uniquement via le navigateur Tor, servait à vendre notamment de la drogue et des services cybercriminels (escroquerie, phishing, rançongiciels). Elle comptait environ 3 100 inscrits.