
La Cour des Comptes interroge le virage numérique d’IN Groupe
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La Cour des Comptes réclame au gouvernement de donner à IN Groupe les moyens de répondre aux défis de l’identité numérique
IN Groupe est une entreprise de droit privé, détenue à 100 % par l’État français, qui dispose d’un monopole sur l’émission des titres d’identité physiques sécurisés (cartes d’identité et passeports), et fournit des applications d’identification.
La Cour des Comptes a interrogé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, sur le virage numérique d’IN Groupe vers de « nouveaux marchés liés à la confiance numérique et à la sécurité de l’identité » (même si la société ne participe pas au projet d’application France Identité).
Sur ces marchés, IN Groupe va en effet être confronté à « des concurrents aux surfaces financières très supérieures à la sienne », ce qui soulève « la question des synergies complémentaires à mettre en œuvre avec des sociétés concurrentes, partenaires et/ou clients, actives dans ce secteur et au capital desquelles l’État est également présent ».
La Cour des Comptes demande au gouvernement de donner à IN Groupe les moyens de « saisir les opportunités du développement des marchés de l’identité numérique sécurisée, tout en prenant en compte les enjeux de sécurité et de souveraineté économiques, liés à ses activités monopolistiques ».
Dans sa réponse, Bruno Le Maire a globalement approuvé les remarques de la Cour des Comptes, en soulignant que que « les perspectives de création d’une identité numérique européenne (…) fournissent une incitation supplémentaire au renforcement de la position française sur ce marché ».
Il a indiqué que l’Agence des participations de l’État (APE) étudie actuellement « les scénarios de développement, de partenariats et d’alliances potentielles », afin de créer un acteur de l’identité numérique souveraine « d’une taille critique pour faire face à la concurrence ».