Paris et Londres entendent mieux réguler l’exportation de ces outils.

Une source diplomatique a annoncé, le 10 novembre 2023, la volonté de la France et du Royaume-Uni d’établir un accord mondial sur la « prolifération » des logiciels cyber « offensifs ». Cette initiative entend prolonger l’accord signé en mars 2023, sous l’égide des États-Unis, visant à « contrer la prolifération et les mauvais usages des logiciels-espions commerciaux ».

Paris et Londres veulent toutefois dépasser le cadre des logiciels espions. Ils souhaitent obtenir l’engagement, non contraignant, de limiter l’exportation de tous les programmes ou services permettant de mener des cyberattaques.

Le chemin risque d’être long. Le principal accord encadrant la vente de produits cyber offensifs est l’arrangement de Wassenaar. Signé par 42 pays, il limite l’exportation des biens « à double usage », c’est à dire civil et militaire. Mais son application reste parcellaire, certains des principaux exportateurs de logiciels offensifs, dont Israël, ne l’ayant pas signé.

La position de Paris et de Londres peut d’ailleurs sembler paradoxale. Au niveau européen, la France s’est en effet régulièrement opposé à des initiatives visant à mieux encadrer l’exportation des logiciels espions. Tout récemment, les « Predator Files » ont révélé le rôle-clé de la société française Nexa et de son homologue britannique Signum Intelligence dans la prolifération mondiale du logiciel-espion Predator.

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