Le nombre de Français victimes d’arnaques en ligne serait en baisse

Dans l’édition 2023 de son Baromètre de la confiance des Français dans le numérique, l’ACSEL met en évidence un recul de ces escroqueries, et une confiance accrue dans les paiements en ligne.

L’ACSEL (Association de l’économie numérique) a publié, le 12 mars 2024, la 11^e édition de son Baromètre de la confiance des Français dans le numérique, portant sur l’année 2023. Globalement, cette « confiance » est en légère baisse, à 41%, contre 43% en 2022. Toutefois, cette évolution est statistiquement peu significative, d’autant que la formulation « dans le numérique » recouvre des réalités très différentes.

Plus intéressant, le nombre de personnes affirmant avoir été victimes d’escroquerie en ligne a baissé de 7 points, pour un total de 38%. Le hameçonnage reste en tête de ces escroqueries numériques, 36% des répondants ayant déjà eu à subir ses conséquences négatives. Suivent les « arnaques et malversations », comme une commande jamais envoyée ou non conforme (31% de victimes) et la fraude bancaire (27%).

La banque devient d’ailleurs le secteur en ligne inspirant le plus confiance aux répondants, devant l’administration. Les nouvelles méthodes d’authentification pour les paiements en ligne jouent un rôle clé dans cette évolution. 67% des répondants se sentent ainsi « rassurés » par l’adoption des techniques de double authentification.

La confiance dans les réseaux sociaux est, en revanche, en baisse. 62% des répondants trouvent leur utilisation dangereuse, et seuls 36% estiment que les plateformes sont capables de réguler elles-mêmes efficacement leurs contenus.

L’IA, enfin, inspire une certaine méfiance, 55% des répondant s’estimant incapables de reconnaître un contenu généré par une IA. Les avis sont certes partagés entre ceux qui accordent leur confiance aux contenus générés par IA (46%) et ceux qui ne le font pas (42%). Mais c’est surtout l’utilisation potentiellement trompeuse de ces contenus qui inquiète. 62% des répondants estiment ainsi que l’IA générative a réduit leur confiance, déjà faible, dans les réseaux sociaux.