Les avocats du cybercriminel algérien Hamza Bendelladj ont obtenu, le 21 mai 2024, le renvoi de son procès en appel, à Paris. Il comparaissait en visioconférence pour son implication dans des attaques avec le rançongiciel PyLocky contre des cibles françaises. 

Le 20 avril 2016, la justice américaine avait condamné Hamza Bendelladj à 15 ans de prison et 3 ans de liberté surveillée pour avoir détroussé des institutions financières avec le virus « SpyEye ». Les forces de l’ordre l’avaient arrêté en 2013 durant des vacances en Thaïlande.

En 2018, une enquête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris a conduit à la mise en examen de Hamza Bendelladj pour une autre affaire. La justice française l’accuse d’avoir utilisé PyLocky depuis sa cellule aux États-Unis, à l’aide d’un smartphone, détruit avant sa saisie.

Durant un premier procès, en septembre 2023 à Paris, une erreur de procédure a conduit à une relaxe totale de Hamza Bendelladj. La citation à comparaître mentionnait en effet, à tort, le rançongiciel JobCrypter, qui n’avait aucun lien avec l’affaire. Le ministère public a fait appel, mais un autre imbroglio a empêché la tenue d’un second procès. 

L’outil de visioconférence utilisé pour dialoguer avec Hamza Bendelladj depuis sa prison aux États-Unis gardait en effet le nom d’un magistrat, pourtant retiré de la discussion. Or, le prévenu devait bénéficier, avant l’audience, d’un échange confidentiel d’une heure avec ses avocats, Raphaël Chiche et Jérémie Nataf. En arguant que le logiciel de visioconférence ne garantissait pas la confidentialité de cet échange, ces derniers ont obtenu le renvoi.

Le procès en appel devrait se tenir en janvier 2025, toujours à Paris. Or, la peine de prison de Hamza Bendelladj aux États-Unis s’achèvera le 6 juillet 2024. Il entamera alors une période de cinq années de liberté surveillée, en Algérie, hors d’atteinte de la justice française si Alger refuse de l’extrader. 
À la fin de l’audience, la présidente de la chambre a demandé à Hamza Bendelladj de « prendre ses dispositions » pour être présent en janvier 2025. « Je pourrais venir », lui a-t-il répondu.

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