Le ministère de l’Intérieur publie un rapport sur la cybercriminalité
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Le commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (COMCYBER-MI) a publié, le 30 juillet 2024, son premier rapport sur la cybercriminalité, centré sur l’année 2023. Il a bénéficié du concours de l’Anssi et des travaux du Centre d’analyse et de regroupement des cybermenaces (CECyber) du COMCYBER-MI. Les analystes cyber y pointent plusieurs problématiques imposant une vigilance particulière.
Le COMCYBER-MI s’attend ainsi à une recomposition des gangs de rançongiciel, à la suite des déboires judiciaires de plusieurs d’entre eux, en particulier LockBit. De nombreux cybercriminels devraient ainsi s’affilier à d’autres gangs, et de nouveaux groupes pourraient émerger.
Le rapport s’inquiète également d’une démocratisation croissante de la cybercriminalité, notamment à cause de forums d’entraide toujours plus actifs. Le COMCYBER-MI alerte aussi sur l’essor continu, depuis 2021, du cybercrime visant les cryptomonnaies, qui devrait se poursuivre en 2024.
Dans le même temps, les experts cyber s’attendent à ce que les IA génératives soient « de plus en plus utilisées en 2024 ». Elles devraient notamment aider à simplifier les opérations de phishing et d’extorsion, et à massifier des campagnes informationnelles sapant la réputation d’une personne ou d’une entité. En permettant des créer des identités fictives, l’IA facilite également le blanchiment d’argent.
« Notre détermination à sécuriser l’espace numérique français est plus forte que jamais et nous continuerons à innover et à coopérer, tant au niveau national qu’international, pour relever ces défis », a commenté le général de division Christophe Husson, chef du COMCYBER-MI.