
De la prison ferme pour les membres d’un réseau de fraude au support technique
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Le tribunal judiciaire de Paris a rendu, le 1er juillet 2024, son délibéré dans l’affaire d’un vaste réseau de fraude au faux support technique ayant fait des centaines de victimes. Selon la vice-procureure Pauline Fabre, il s’agissait du « premier dossier d’ampleur » pour ce type d’arnaque en France. Une quinzaine de personnes étaient mises en cause, et le tribunal a condamné leur chef, Mohamed Ali Mabrouk, en fuite, à huit ans de prison et 500 000 euros d’amende.
La justice a également délivré un mandat d’arrêt contre lui. Ses trois lieutenants, tous présents au procès, se sont vus signifier des peines de prison de cinq ans pour l’un, de six ans pour les deux autres, et une amende de 100 000 euros chacun. Le tribunal a également condamné une dizaine de petites mains à des peines de deux à quatre ans de prison, souvent avec du sursis, et à des amendes allant jusqu’à 60 000 euros.
L’audience a également permis de détailler le mode opératoire du groupe cybercriminel. Après avoir accédé à l’ordinateur d’un particulier, il simulait une panne informatique, et affichait une fenêtre invitant à contacter un support technique situé en Tunisie. Les escrocs facturaient alors des prestations inexistantes pour « réparer » l’ordinateur. La justice a dénombré 1 800 victimes, pour un préjudice total supérieur à 2 millions d’euros.