Vérification d’identité à distance : l’ANSSI fait le point

La vérification d’identité à distance est une composante-clé de la transformation numérique de la société française. Elle présente cependant des risques plus élevés d’usurpation d’identité que la vérification en face à face.

Pour répondre à cette problématique, l’ANSSI a mis en place un référentiel pour évaluer le niveau de sécurité des « prestataires de vérification d’identité à distance » (PVID). Dans un entretien accordé aux Echos, ce 6 décembre 2021, Hugo Mania, chargé de mission « identité numérique, biométrie & confiance numérique » à l’ANSSI, fait le point sur cette certification.

« Notre objectif est de mettre en lumière des solutions robustes, avec deux niveaux de garanties : le niveau « substantiel », qui offre la même fiabilité qu’une vérification d’identité en face-à-face et le niveau « élevé », qui atteint le niveau de fiabilité de la délivrance d’un titre d’identité en mairie, ou auprès de la gendarmerie », expose-t-il.

Pour évaluer la robustesse des solutions, l’ANSSI analyse leur conformité, puis les soumet à des tentatives d’usurpation d’identité. Des prestataires privés organisent ainsi des attaques informatiques et physiques contre ces solutions. Le ministère de l’Intérieur apporte son expertise sur les faux documents, notamment les faux titres d’identité.

Le référentiel a été publié en avril 2021, et l’ANSSI a commencé à évaluer une dizaine de solutions. « Mais le process de vérification est assez long : les premières certifications seront probablement publiées dans les mois à venir », détaille Hugo Mania.