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Un logiciel espion israélien vise les caméras de sécurité

Vendu uniquement à des organisations étatiques, il permet de prendre le contrôle de ces caméras, voire d’en modifier les enregistrements

Cyber risques - 02 janvier 2023

Le quotidien israélien Hareetz a consacré, le 26 décembre 2022, un article à la société Toka, spécialisée dans la prise de contrôle de caméras de sécurité. L’entreprise israélienne, fondée en 2018, est dirigée par un ancien chef de la cybersécurité nationale et un ancien premier ministre, Ehud Barak.

Toka dispose de bureaux à Tel-Aviv et à Washington. Elle ne vend son logiciel qu’à des organisations étatiques. Selon son site Internet, elle possède des clients aux États-Unis, au Canada, dans tous les pays d’Europe occidentale (dont la France) et en Scandinavie.

Toka affirme que son logiciel peut chercher des caméras de sécurité dans un périmètre défini. Il est ensuite capable de prendre le contrôle des SI pilotant ces caméras. Le logiciel est particulièrement discret. Il n’apparaît ainsi pas parmi les utilisateurs des caméras visées. Mais surtout, contrairement à Pegasus par exemple, il ne laisse aucune empreinte numérique dans l’appareil infecté.

Parmi les cas d’usage évoqués par Hareetz, Toka peut suivre la plaque minéralogique d’un véhicule sur les différentes caméras d’un territoire.

Plus problématique encore : le logiciel serait capable de modifier les enregistrements des caméras. De quoi modifier une preuve matérielle et donc la vérité sans laisser de traces si Toka n’exagère pas les capacités de son logiciel. Un pouvoir potentiellement dévastateur, même si a priori seules des organisations issues de démocraties en disposent.

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