De nombreux occidentaux se sont engagés dans la cyberguerre contre la Russie, notamment au sein de l’IT Army of Ukraine

Le journaliste Bogdan Bodnar a publié, le 24 mai 2023 pour Numerama, un compte-rendu de ses échanges avec des hacktivistes occidentaux qui se sont engagés aux cotés de l’Ukraine. L’un d’eux, Éric, un quadragénaire belge, est membre de l’IT Army of Ukraine. Le gouvernement ukrainien a lancé ce collectif deux jours après le début de l’invasion russe. Sa chaîne Telegram compte aujourd’hui 180 000 membres, même si la plupart ne sont que de simples spectateurs.

En 14 mois, l’IT Army of Ukraine a revendiqué plus de 600 attaques DDoS contre des organisations russes, dont des banques, des assurances, ou RuTube, équivalent russe de YouTube. Souvent symboliques, ces attaques ont pu parfois s’avérer plus critiques pour les victimes. « Le but est clair, plomber l’économie russe. Harceler ses administrations au quotidien, bloquer les banques, empêcher le paiement des transports en commun… », pointe Éric.

L’hacktiviste s’est engagé en mars 2022 car il voulait aider un pays attaqué en agissant « pour la défense de la vérité ». « Je me suis lancé un peu bêtement, sans trop savoir comment m’y prendre. Comme tout le monde, j’ai commencé par les attaques de déni de service. Au fil du temps, les missions ont évolué, les attaques se sont professionnalisées. L’objectif est de réellement bloquer des services, parfois pendant plusieurs jours », pointe-t-il.

Il indique aussi que l’IT Army of Ukraine fournit gratuitement à ses membres des outils d’attaques DDoS. « Chez moi, j’ai deux ordinateurs qui tournent à temps plein, constamment en train d’attaquer », expose Éric.

D’autres collectifs d’hacktivistes internationaux soutiennent l’Ukraine, comme Hacking4Ukraine, qui revendique des membres dans 28 pays, ou un collectif anonyme, dont Bogdan Bodnar a rencontré un membre.

« Beaucoup d’entre nous ont ressenti le besoin d’aider l’Ukraine. Certains travaillent dans les technologies de l’information et le cyberespace, mais beaucoup ont commencé à apprendre la cyberguerre et le piratage après l’attaque », expose cet hacktiviste. Il définit ainsi son collectif : « il s’agit simplement d’un groupe d’individus partageant les mêmes idées qui luttent contre l’injustice en utilisant la cyberguerre ».

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