Les hacktivistes voulaient répondre à une prise de position du Premier ministre canadien sur l’implication de Bombay dans le meurtre d’un militant sikh.

Une attaque DDoS, menée par des hacktivistes indiens, a frappé les sites des Forces armées canadiennes et de la Chambre des communes canadienne. Celui de l’armée, touché le 27 septembre 2023, est resté hors ligne quelques heures, celui du Parlement, attaqué le 25 septembre, subissait encore des ralentissements le 28 septembre. Les pirates ont également visé un site secondaire d’Élections Canada, mis hors ligne pendant une heure, le 27 septembre.

Un groupe cybercriminel indien, nommé « Indian Cyber Force », a revendiqué les attaques contre les Forces armées et Élections Canada. Pour ce faire, il a pris le contrôle des sites de plusieurs petites entreprises canadiennes, remplaçant leurs pages d’accueil par une image inspirée du film Matrix, agrémentée d’un message dans un anglais approximatif.

Les hacktivistes y expliquent que ces attaques sont une réponse à une déclaration du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le 18 septembre 2023. Il avait affirmé, devant le Parlement, l’existence « d’allégations crédibles » selon lesquelles l’Inde serait impliquée dans le meurtre du militant indépendantiste sikh Hardeep Singh Nijjar. Ce dernier, recherché par l’Inde depuis des années, a été abattu en juin 2023.

« Les événements géopolitiques entraînent souvent une augmentation des cybercampagnes perturbatrices. Nous continuons de surveiller toute cybermenace et de partager les informations sur ces menaces avec nos partenaires et parties prenantes pour aider à prévenir les incidents », a commenté Ryan Foreman, le porte-parole du Centre de la sécurité des télécommunications canadien.

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