Sentiment global d’une meilleure protection contre les escroqueries, mesures efficaces prises par le secteur bancaire, défiance vis-à-vis des réseaux sociaux et des influenceurs… Le Baromètre de la Confiance des Français dans le numérique de l’Acsel met en avant les grandes tendances de la confiance numérique dans notre pays.

Selon la 11e édition du Baromètre de la Confiance des Français dans le numérique publiée par l’Acsel, 43% des Français déclarent avoir confiance en 2023 dans le numérique. Ce chiffre est légèrement supérieur à la moyenne des huit dernières années (41%), mais en baisse de trois points d’une année sur l’autre (46% en 2022). Chez les 65 ans et plus, la confiance accordée par les Français dans le digital est en hausse de 10 points (47% vs 37% en 2022), alors qu’elle s’effrite chez les 35-49 ans, pourtant familiers du digital (46% vs 53% en 2022).

Pourcentage de répondants à la question « Au final, et d’une manière générale,
pensez-vous qu’il est risqué d’utiliser Internet ? » (c) Acsel

Ce niveau de confiance des Français dans le numérique s’accompagne du sentiment que les escroqueries en ligne (piratage, phishing, fraude à la carte bancaire, virus…) sont moins fréquentes : – 6 points par rapport à 2022, et même – 15 points pour les séniors. D’ailleurs, les Français interrogés ne sont plus « que » 38% à déclarer avoir été victimes d’une escroquerie l’an dernier, soit 7 points de moins que lors du précédent baromètre. Et si l’hameçonnage reste l’arnaque la plus répandue, elle a engendré des conséquences moins négatives en 2023 qu’en 2022 : 36% vs 41%.

Pourcentage de répondants à la question « Avez-vous déjà été victime
d’une escroquerie en ligne (arnaque à l’assurance maladie, phishing, piratage,
fraude à la carte bancaire, ventes de contrefaçons en ligne, virus…) ? » (c) Acsel

Le sentiment d’une meilleure protection

Globalement, les Français se disent majoritairement bien informés des manières de se prémunir contre les escroqueries en ligne (61%, + 2 points vs 2022). Certains moyens mis en place par les acteurs du numérique et l’État sont jugés globalement efficaces. C’est le cas de l’authentification forte, qui reste l’outil de protection le plus apprécié (68%). On note également la progression de la confiance dans les technologies de biométrie (reconnaissance faciale ou par empreinte digitale) qui sont considérées comme plus efficaces d’une année sur l’autre : 59% vs 56% en 2022.

Pourcentage de répondants à la question « Estimez-vous que chacun des moyens suivants
est efficace ou non pour lutter contre l’escroquerie en ligne ? » (c) Acsel

De la même façon, les fournisseurs d’identité numérique sont plébiscités, FranceConnect progressant de 5 points (79% des répondants lui font confiance contre 65% seulement en 2019, dont 86% des 50 – 64 ans).

Pourcentage de répondants à la question « Avez-vous ou auriez-vous confiance
dans un compte unique d’identification ? » (c) Acsel

Le secteur bancaire devant l’administration

Cette nouvelle édition du baromètre révèle également que les mesures prises par le secteur bancaire pour sécuriser les paiements en ligne portent leurs fruits. Les répondants se sentent en confiance à l’égard des nouvelles méthodes d’authentification dans le cadre d’un paiement en ligne (SMS, code de sécurité, via l’application bancaire…) : 67% se disent rassurés (+16 points vs 2022), tandis que 69% affichent leur satisfaction (+ 12 pts).

Pourcentage de répondants à la question « Avec les nouvelles méthodes d’authentification au moment de payer sur internet (SMS, code de sécurité, via application bancaire), vous vous sentez… » (c) Acsel

Par ailleurs, grâce à la mise en place de stratégies d’envergure (authentification forte généralisée, campagnes massives de communication contre le phishing…), la banque devient même le premier acteur de la confiance des Français en matière d’usage numérique, devant l’administration en ligne.

L’e-banking se place devant l’e-administration et l’e-commerce en matière d’usages et de confiance (c) Acsel

Réseaux sociaux : la perte de confiance de leurs utilisateurs

Quant aux réseaux sociaux, ils suscitent encore, comme le montre le graphique précédent, une défiance forte de la part des répondants. Seuls 40% des utilisateurs estiment qu’utiliser ces plateformes est peu voire pas du tout risqué (contre 38% de l’ensemble des personnes interrogées). Plus étonnant encore, ils ne sont plus que 47% des 15-24 ans, contre 51% en 2022, à leur accorder leur confiance pour mieux réguler leurs contenus (éviter les faux comptes et la diffusion de fake news, lutter contre le harcèlement en ligne…).

Pourcentage de répondants à la question « Pensez-vous qu’il est risqué d’utiliser les réseaux sociaux ? » (c) Acsel

Enfin, après la succession de scandales en 2023, les influenceurs perdent de leur aura. 69% des répondants ne sont abonnés à aucun compte (- 4 points vs 2022), tandis que ce pourcentage tombe à 49% chez les 15-24 ans, soit une chute vertigineuse de 21 points par rapport à l’an dernier.

Pourcentage de répondants à la question « Personnellement, êtes-vous abonné(e)
à un ou plusieurs comptes d’influenceurs ? » (c) Acsel

L’anonymat sur les réseaux sociaux est majoritairement (80%) considéré comme un élément encourageant les comportements inappropriés (harcèlement, menaces, fausses informations, incitations à la haine, escroqueries…) et un danger (65%), à égalité avec un moyen de se protéger (65%, avec un pourcentage à 71% pour les plus jeunes (15-24 ans)).

Pourcentage de répondants à la question « Selon vous, l’anonymat sur les réseaux sociaux, c’est… » (c) Acsel

La levée de l’anonymat sur les réseaux sociaux pourrait être une voie à suivre pour remettre de la confiance dans ces plateformes. 87% des répondants souhaitent la mise en place d’une identité numérique vérifiée sur les réseaux sociaux et 81% accepteraient que leur identité soit contrôlée.

Pourcentage de répondants aux questions suivantes : « Afin de lutter contre les comportements inappropriés, pensez-vous que l’identité des personnes inscrites
sur les réseaux sociaux devrait être vérifiée ? » et « Et vous, accepteriez-vous
que votre identité soit vérifiée ? » (c) Acsel

Enfin, la 11e édition du Baromètre de la Confiance des Français dans le numérique met en avant le fait que les Français éprouvent une certaine méfiance vis-à-vis des contenus issus de l’IA générative (42% ne lui font pas confiance). 62% des répondants se méfient d’ailleurs davantage de ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux depuis l’arrivée de cette forme d’IA, mais aussi dans les médias (53%).

Pourcentage de répondants à la question : « Avec l’usage croissant de l’intelligence artificielle générative, dans quelle mesure avez-vous confiance en ce que vous voyez ? » (c) Acsel

Une méfiance qui s’explique sans doute par le fait que plus de la moitié d’entre eux (55%) se déclarent dans l’incapacité de reconnaître du contenu généré par une intelligence artificielle. Enfin, à une très large majorité (80%), les Français souhaiteraient que l’usage de l’IA dans la création d’une image, d’une vidéo ou d’un texte, soit systématiquement mentionné. 

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