En cas de délit, Telegram livrera à la justice adresses IP et numéros de téléphone
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Pavel Durov, le président-fondateur franco-russe de Telegram, a annoncé, le 23 septembre 2024, que l’application allait désormais coopérer avec la justice en cas de délit avéré. « Les adresses IP et les numéros de téléphone de celles et ceux qui enfreignent les règles peuvent être divulgués aux autorités compétentes en réponse à des demandes légales valides », a-t-il indiqué. Cette nouvelle doctrine s’appliquera dans le monde entier.
« Ces mesures devraient décourager les criminels. La recherche sur Telegram est conçue pour retrouver des amis et découvrir des informations, pas pour promouvoir des produits illégaux. Nous ne laisserons pas de acteurs malveillants mettre en péril l’intégrité de notre
plateforme », a ajouté Pavel Durov.
Encore récemment, Telegram refusait pourtant toute coopération avec les autorités judiciaires. La plateforme en faisait même, au nom de la « liberté d’expression », un argument commercial. Cette doctrine a conduit à l’arrestation de Pavel Durov, en France, fin août 2024, accusé de complicité avec les criminels agissant sur Telegram. Libéré contre une caution après quatre jours de garde à vue, placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire, il est toujours visé par 12 chefs d’accusation.
Ces poursuites judiciaires semblent avoir incité Telegram à de profonds changements. Plus tôt en septembre 2024, Pavel Durov avait déjà annoncé sa volonté d’améliorer la modération de la plateforme, afin d’en exclure les contenus illégaux.
Telegram aurait d’ailleurs déjà commencé à coopérer plus activement avec la justice.
Mi-septembre 2024, plusieurs médias, dont Libération, Le Monde ou 404Media, ont relayé ces évolutions, en France, en Belgique et aux États-Unis.