
Des groupes chinois de cyberespionnage utilisent des rançongiciels pour se camoufler
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Les sociétés de cybersécurité américaines SentinelOne et Recorded Future ont publié, le 26 juin 2024, un rapport sur les groupes étatiques chinois de cyberespionnage. Elles y pointent leur large usage, depuis 2021, de rançongiciels pour dissimuler la véritable nature informationnelle d’une attaque. Le rapport analyse notamment les pratiques de camouflage de ChamelGang, ou CamoFei, un groupe cybercriminel découvert en 2021.
SentinelOne et Recorded Future lui attribuent deux attaques en 2022, menées avec le ransomware CatB contre la présidence du Brésil et le groupe public des universités de médecine en Inde. La société de cybersécurité taïwanaise TeamT5 a en effet relié « clairement » CatB à ChamelGang, via des ressemblances dans le code, la méthode d’attaque ou les certificats utilisés.
En 2023, le groupe étatique chinois aurait également attaqué par rançongiciel une organisation gouvernementale en Asie de l’Est et une entité aéronautique du sous-continent indien.
ChamelGang a par ailleurs mené des campagnes de cyber-espionnage plus « classiques », notamment en exploitant des vulnérabilités dans Microsoft Exchange. Il ainsi compromis des sociétés énergétiques et aéronautiques en Russie, ainsi que 13 organisations aux États-Unis, en Asie (Afghanistan, Inde, Japon, Népal, Taïwan, Vietnam) et en Europe (Lituanie et Turquie).