L’administration Biden veut remplacer tous les équipements portuaires chinois des États-Unis par des modèles japonais d’ici 5 ans.

Le groupe chinois Shanghai Zhenhua Heavy Industries (ZPMC), numéro un mondial des grues portuaires, a réfuté, le 10 mars 2024, les accusations d’espionnage à son encontre. Début mars 2024, le Wall Street Journal a en effet publié un rapport détaillant une enquête du Congrès américain sur les problèmes de cybersécurité posés par les grues de ZPMC aux États-Unis.

Le rapport pointait la présence « d’équipements de communication douteux », dont des modems cellulaires accessibles à distance, fournis par le groupe suisse ABB. Ces équipements pourraient permettre d’espionner les ports américains, en particulier les infrastructures militaires. Cette publication survient dans le prolongement de la signature, le 22 février 2024, d’un décret présidentiel visant à renforcer la cybersécurité maritime des États-Unis.

«Chaque jour, des cyberacteurs malveillants tentent d’obtenir un accès non autorisé aux systèmes et réseaux de contrôle du transport maritime », écrivait à l’époque la Maison-Blanche. L’administration Biden entend notamment remplacer, dans les ports américains, l’ensemble des grues et portiques d’origine chinoise par des modèles japonais. L’investissement total atteindrait 20 milliards de dollars (18,3 milliards d’euros) sur cinq ans.

ZPMC a réagi aux accusations du Congrès, en affirmant que ses grues « ne posent aucun risque de cybersécurité pour les ports ». La firme chinoise indique qu’elle « prend les préoccupations américaines au sérieux et estime que ces rapports peuvent facilement induire le public en erreur en l’absence d’un examen factuel suffisant ».

ZPMC a également rappelé que des ports du monde entier utilisent ses grues, et que ces dernières sont « conformes aux normes internationales et aux lois et réglementations applicables ». De son côté, le groupe ABB a admis qu’il vendait des équipements de contrôle industriel à de nombreux fabricants de grues, y compris chinois, sans commenter les usages que ces constructeurs pouvaient en faire.

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