L’industrie agroalimentaire dans le viseur des cybercriminels
Articles du même auteur :
2
3
Les cyberattaques sont la crainte numéro 1 des usines agroalimentaires connectées
Le cabinet Deloitte et la Manufacturers Alliance for Productivity and Innovation ont récemment publié une enquête. Elle porte sur la cybersécurité des entreprises de l’agroalimentaire aux États-Unis.
L’étude révèle que, comme pour de nombreux secteurs industriels, une numérisation croissante a induit une exposition accrue aux cyberattaques. Malgré une prise de conscience du risque cyber, les actions de protection restent encore insuffisantes.
Ainsi, 48 % des entreprises agroalimentaires américaines disposant d’usines connectées voient dans la sécurité opérationnelle et la cybersécurité les principaux risques pour leurs activités.
90 % s’estiment par ailleurs capables de détecter un cyber-incident sur leurs SI. Mais seule une petite minorité étend cette surveillance aux systèmes OT. Or c’est à ce niveau que les effets d’une cyberattaque sont les plus dévastateurs.
En effet, sur toutes les entreprises agroalimentaires américaines victimes d’une cyberattaque ayant affecté leurs processus opérationnels, 70 % ont fait faillite dans les 2 ans. Il s’agit le plus souvent de petites et moyennes structures incapables de se relever d’une longue interruption de leurs chaînes de production.
Le gouvernement américain a d’ailleurs fait de l’agroalimentaire l’un de ses 16 secteurs critiques. Il veut en conséquence renforcer considérablement sa cyber-résilience. Mais la tâche semble colossale, devant le nombre de systèmes OT et SCADA vulnérables sur le territoire.
Selon Trustwave, l’agroalimentaire représente, en volume, environ 10 % des cyberattaques visant des entreprises aux États-Unis.