Logiciel-espion Predator : nouvelles sanctions américaines contre Intellexa
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Le département américain du Trésor a prononcé, le 16 septembre 2024, de nouvelles sanctions financières contre le consortium Intellexa, responsable de la diffusion du spyware Predator. Elles visent cinq cadres supérieurs et associés, impliqués dans la vente du logiciel à des gouvernements autoritaires. Les sanctions touchent également l’entité commerciale d’Intellexa, Aliada.
Dans le cadre de cette enquête, le département du Trésor avait déjà, en mars 2024, placé trois entités dans la « liste des sociétés ayant interdiction de réaliser une transaction commerciale avec des personnes américaines, physiques ou morales » :
Le gouvernement avait également prononcé des sanctions individuelles contre Tal Dilian, fondateur d’Intellexa et ancien agent du Mossad, et Sarah Hamou, sa compagne.
Conçu à l’origine pour surveiller le crime organisé, Predator a permis à de nombreux gouvernements d’espionner des médias, des politiques ou des personnalités publiques. European Investigative Collaborations (EIC), un consortium de journalistes d’investigation, et Mediapart ont ainsi révélé, en octobre 2023, de nombreuses utilisations illégales, en Asie, en Europe et aux États-Unis.
Predator aurait notamment permis d’espionner des opposants aux gouvernements en Grèce, au Vietnam ou à Madagascar. Il aurait également ciblé des membres du Parlement européen, des Nations unies, ou Tsai Ing-wen, la présidente taïwanaise de l’époque.