
L’ONU veut bannir l’IA des armes de guerre
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Pour la première fois, le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré une réunion à l’intelligence artificielle.
L’ONU a organisé, le 18 juillet 2023, son premier Conseil de sécurité dédié à l’intelligence artificielle. Les Nations unies entendent répondre au développement parfois incontrôlable de nouveaux outils utilisant l’IA. La réunion a permis de valider l’objectif de disposer, d’ici fin 2023, d’un conseil consultatif capable d’émettre des recommandations de régulation de l’IA à ses États membres.
Le Conseil de sécurité a abordé les usages problématiques de l’IA, notamment les plus dangereux. « L’utilisation malveillante de systèmes d’intelligence artificielle à des fins terroristes, criminelles ou étatiques pourrait entraîner un nombre effroyable de morts et de destructions, des traumatismes généralisés et des dommages psychologiques profonds à une échelle inimaginable », a ainsi asséné António Guterres, secrétaire général des Nations unies.
Chargé de mener la réunion, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a évoqué le cas spécifique des armes de guerre. Il estime ainsi que l’IA « remet en question nos hypothèses fondamentales en matière de défense et de dissuasion. Elle pose des questions morales sur la responsabilité des décisions meurtrières sur le champ de bataille ».
António Guterres espère que l’ONU aura bouclé d’ici 2026 un accord international interdisant l’utilisation de l’IA dans les armes de guerre automatisées. Reste à savoir si les Nations Unies parviendront à imposer un tel accord, et, surtout, à quels États.