Le projet Iris2 entend renforcer la souveraineté européenne sur les communications satellites, et offrir une alternative à Starlink.

La Commission européenne a reçu, le 2 septembre 2024, la dernière version d’Iris2, le projet de « constellation européenne de télécommunications », qui prévoit le lancement de 300 satellites. Après des mois de négociations, ce texte devrait être finalisé d’ici la mi-octobre 2024, selon son rapporteur, l’eurodéputé Renew Christophe Grudler.

Iris2 dispose d’un budget prévisionnel de 10,6 milliards d’euros, dont 2,6 milliards de fonds publics européens. Le projet s’appuie sur une combinaison complémentaire de satellites en orbite basse, moyenne et haute. Il comporte deux volets : l’un dédié à la sécurisation des communications étatiques, l’autre à des services commerciaux.

Iris2 vise à assurer à l’Union européenne un contrôle souverain sur ses communications satellites. « C’est vital pour notre développement. Nous ne pouvons pas dépendre des caprices d’un homme d’affaires américain plus ou moins conservateur, plus ou moins versatile », pointe Christophe Grudler, dans une allusion à peine voilée à Starlink, le service de communication satellite de SpaceX, propriété d’Elon Musk.

Plus tôt dans l’année, les deux principaux équipementiers d’Iris2, Airbus et Thales, l’avaient mis en péril en réclamant davantage de garanties financières. Pour débloquer la situation, les opérateurs télécoms qui vont utiliser ces satellites ont accepté d’en assumer l’essentiel des risques financiers.

La Commission européenne devra également faire aboutir, courant 2025, la très attendue « Loi spatiale européenne ». Initialement prévue pour mars 2024, elle figure dans la lettre de mission du nouveau commissaire européen à la Défense et à l’Espace, le Lituanien Andrius Kubilius. Ce texte-cadre doit notamment imposer des normes de résilience, de gestion des débris spatiaux et de protection de l’environnement.

Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.
Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.