
Trois espions nord-coréens se sont faits embaucher par des multinationales américaines
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Le ministère de la Justice (DoJ) des États-Unis a publié, le 16 mai 2024, un avis de recherche contre quatre espions nord-coréens, trois développeurs et leur « manager ». Ils sont accusés d’avoir, aux États-Unis, dérobé des informations et généré des revenus pour le programme nucléaire de la Corée du Nord. Le FBI a détaillé, le même jour, comment de grandes entreprises américaines ont pu embaucher ces trois développeurs.
« Des travailleurs informatiques étrangers ont obtenu des emplois dans des entreprises américaines, dont une grande chaîne de télévision, une société de la Silicon Valley, un fabricant aérospatial, un constructeur automobile américain, une boutique de luxe et un groupe de médias. Toutes ces sociétés sont parmi les plus puissantes des États-Unis », lit-on dans l’acte d’accusation du DoJ.
Les quatre hommes avaient créé des dizaines de faux profils sur LinkedIn, qui leur ont permis de décrocher des postes de développeurs de logiciels et d’applications, en télétravail. Ils ont perçus des salaires atteignant au total 300 000 dollars (276 000 euros), intégralement envoyés vers Pyongyang. Les quatre suspects ne vivraient toutefois pas en Corée du Nord.
Une citoyenne américaine, Christina Marie Chapman, et un citoyen ukrainien, Oleksandr Didenko, leur ont fourni des ordinateurs sur le sol américain. « Trois fermes d’ordinateurs étaient basées aux États-Unis, hébergeant environ 79 machines. Plus de 60 identités américaines ont été fabriquées pour tromper les employeurs », précisent les juges. La police américaine a arrêté Christina Marie Chapman et Oleksandr Didenko en mai 2024.