Aux États-Unis, quatre élus républicains ont demandé à Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, pourquoi le cybercriminel russe Aleksei Burkov a été libéré à l’été 2021, trois ans avant la fin de sa peine.

Aleksei Burkov, alias « K0pa », est un cybercriminel russe qui a notamment dirigé CardPlanet, un site spécialisé dans la revente de cartes de crédit volées, et administré DirectConnection et Mazafaka, deux des communautés de cybercriminels russes les plus actives du début des années 2010.

Sous mandat d’arrêt international, il a été arrêté en décembre 2015 en Israël. Pendant 4 ans, la Russie a pesé de tout son poids pour éviter qu’il ne soit extradé vers les États-Unis. Moscou aurait même arrêté une citoyenne israélienne, Naama Issachar, pour de fausses accusations de trafic de drogue, afin de tenter de l’échanger contre Aleksei Burkov.

Mais le cybercriminel a tout de même été extradé aux États-Unis, en novembre 2019. En janvier 2020, Aleksei Burkov a annoncé qu’il plaiderait coupable. Peu après, le président russe Vladimir Poutine a gracié Naama Issachar.

En juin 2020, Aleksei Burkov a été condamné par un tribunal américain à neuf ans de prison. Mais, le 25 août 2021, alors qu’il n’avait passé que 6 ans derrière les barreaux (entre Israël et les États-Unis), il est libéré et renvoyé en Russie.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie rend la question des prisonniers russes aux États-Unis extrêmement sensible. Ce lundi 14 mars 2022, quatre élus républicains de la Chambre des Représentants ont donc envoyé à Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, une lettre à ce sujet.

Les élus y rappellent que le Département de la Justice (DoJ) a nié qu’un échange de prisonniers ait eu lieu. Ils estiment ainsi que « la décision de libérer prématurément Burkov est curieuse compte tenu des efforts déployés par le gouvernement américain pour obtenir son arrestation », et demandent des explications sur les potentiels motifs d’un échange.

Le 16 juin 2021, un « plaidoyer scellé » a été versé au dossier judiciaire d’Aleksei Burkov, suivi le 18 août 2021 d’un « document scellé », tous deux consultables par les plus hautes autorités judiciaires, mais inaccessibles au grand public, y compris les membres du Congrès. Il est donc possible que le cybercriminel ait conclu un accord secret pour réduire sa peine.

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