L’État français a également proposé de racheter les activités « souveraines » du fleuron informatique français, dont la cybersécurité.

Atos a annoncé, le 6 mai 2024, avoir reçu quatre offres de reprise de ses activités, et en avoir sélectionné trois, qui seront étudiées d’ici au 31 mai 2024. Le groupe informatique annoncera alors celle qui a sa préférence, et espère finaliser l’opération courant juillet 2024.

En parallèle, l’État français a fait part de son intention de racheter les activités « souveraines » d’Atos, comprenant les supercalculateurs, l’informatique quantique et la cybersécurité. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a indiqué, le 29 avril 2024, qu’il avait envoyé aux dirigeants d’Atos une lettre d’intention « non engageante » en ce sens.

Concernant les offres de reprise, le groupe informatique a rejeté celle, partielle, du fonds d’investissement américain Bain Capital, qui « ne répondait pas aux objectifs déclarés de la société de prendre en compte l’ensemble de son périmètre », peut-on lire dans le communiqué d’Atos.

Trois offres restent ainsi en lice. La première, baptisée « Projet Alpha », réunit les créanciers (obligataires et banques) qui se partagent les cinq milliards d’euros de dette d’Atos. Elle comprend un financement à hauteur de 1,2 milliard d’euros, avec 600 millions d’euros de nouvelles obligations et 600 millions d’euros de nouveaux prêts bancaires.

La deuxième proposition émane de l’homme d’affaires et milliardaire tchèque Daniel Křetínský, via son fonds EP Equity Investment, soutenu par le hedge fund britannique Attestor Limited. Elle s’appuie sur une augmentation de capital de 600 millions d’euros, 1,3 milliard d’euros de facilités et une restructuration de la dette.

La société française Onepoint, déjà actionnaire d’Atos à hauteur de 11%, porte la troisième offre, aux côtés de Butler Industries, le fonds de l’homme d’affaires Walter Butler. Elle comprend un investissement de 350 millions d’euros, contre au moins 35% des actions, 1,3 milliard d’euros en nouvelles facilités et 500 millions en levées de fonds.

Atos a précisé que cette reprise « impliquera probablement des changements radicaux dans la structure de capital de la société et une émission significative de nouveaux titres de capital, qui entraînera une dilution massive des actionnaires existants ».

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